En 2023, l’évaluation réalisée par l’Hcéres à l’occasion de la sortie de la phase d’expérimentation a validé le modèle de gouvernance et de fonctionnement de l’UGA, dont les fondamentaux sont :
- La cohérence et l’unité d’action. Toutes les activités de l’UGA ont lieu dans le cadre de la stratégie et des orientations définies par l’échelon central et par ses instances élues ; elles sont évaluées et organisées par celui-ci.
- La diversité et le pluralisme comme fondements de la richesse scientifique et humaine de l’UGA. Celle-ci valorise, soutient et respecte les spécificités et les identités de ses composantes académiques et de ses communautés scientifiques.
- La subsidiarité. La répartition des compétences entre l’échelon central, les composantes académiques, les pôles de recherche, les composantes élémentaires et unités de recherche permet une plus grande agilité, les compétences étant confiées à l’entité la plus à même de l’exercer par sa proximité avec le terrain. Les composantes académiques et les pôles de recherche sont garants de la cohérence du déploiement des politiques de l’établissement.
- La collégialité. Les décisions sont préparées avec les composantes académiques et les organismes de recherche dans les domaines qui concernent les unités de recherche, avant d’être proposées aux instances élues de l’échelon central.
- La confiance. Le fonctionnement de l’UGA est fondé sur une confiance a priori et une évaluation a posteriori. Une démarche d’amélioration continue a été mise en place pour développer l’efficacité et favoriser les synergies et les transversalités jusqu’aux niveaux les plus opérationnels.
L’évaluation réalisée par l’Hcéres a également identifié des pistes d’amélioration que nous prendrons en compte, parmi lesquelles :
- La répartition et la mise en œuvre opérationnelle des compétences des trois niveaux : le centre ; les composantes académiques (établissements-composantes et CSPM) et les pôles de recherche ; les composantes élémentaires (UFR, IUT, école…) et les unités de recherche ;
- Le positionnement des composantes élémentaires hors composantes académiques (UFR Faculté d’Économie de Grenoble, UFR Faculté de Droit, Institut d’Urbanisme et de Géographie Alpine, Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) ;
- Le dialogue social au niveau de l’établissement incluant les établissements-composantes (Grenoble INP-UGA, Sciences Po Grenoble-UGA et ENSAG-UGA) ;L’information et la communication autour de la stratégie de l’UGA ;
- Les outils de pilotage et de prospective.
Dans ce contexte, je souhaite mener une action forte dans les trois champs suivants :
Le fonctionnement institutionnel
D’un point de vue statutaire, l’articulation entre les composantes académiques, les pôles de recherche et le centre d’une part, les composantes académiques, les pôles de recherche et les communautés d’autre part, est claire. Nous travaillons désormais à développer un fonctionnement efficace, rigoureux et transparent.
Les composantes académiques sans personnalité morale (CSPM) doivent être dotées des moyens et d’une organisation opérationnelle qui leur permettent non seulement d’exercer leurs compétences statutaires, mais également de mener à bien la stratégie qu’elles ont elles-mêmes définie et de mieux accompagner les personnels des composantes élémentaires de leur périmètre.
Pour les établissements-composantes, affirmer une stratégie de visibilité et d’attractivité basée sur la synergie entre leurs propres identités et celles de l’université est un levier important pour leur développement et leur positionnement national et international. Leur rayonnement sera en
retour un atout précieux pour UGA, qu’il conviendra de faire fructifier. Leurs capacités d’action doivent être renforcées, au service d’une stratégie établie et menée dans le cadre des objectifs communs définis au niveau du grand établissement. L’UGA continuera de fournir à Sciences Po Grenoble-UGA un soutien administratif et financier important nécessaire à son fonctionnement, son développement et son rayonnement. Dans un contexte où les écoles d’architectures sont insuffisamment dotées par leur tutelle, le ministère de la Culture, l’UGA continuera à soutenir l’ENSAG-UGA, comme elle l’a fait récemment avec l’octroi de postes, pour que celle-ci reste en mesure d’assumer ses missions de formation et de recherche. L’Institut d’Ingénierie et de Management, Grenoble INP-UGA, a été renforcé par l’intégration de Polytech’Grenoble et de l’IAE, ce qui a permis la diversification de l’offre de formation. Ainsi, nos formations en ingénierie et en management ont un positionnement original, répondant pleinement aux enjeux et défis actuels ainsi qu’aux besoins du monde socio-professionnel.
Les pôles de recherche seront mieux accompagnés dans l’exercice de leurs compétences notamment la prospective et l’animation scientifique, l’accompagnement des chercheurs et des chercheuses. Leur lien avec la vice-présidence recherche et innovation, qui regroupe les tutelles des unités de recherche, sera renforcé afin de mieux répondre aux besoins des communautés scientifiques.
Je souhaite également que l’on poursuive la stratégie de mutualisation des services quand cela apporte de l’efficacité et une meilleure qualité. En effet, des services partagés existants tels que la Direction des systèmes d’informations mutualisés, le Service de santé universitaire et l’International Students & Scholars Office (ISSO) ont été consolidés, à la fois en termes financiers et de pilotage. Depuis janvier 2020, trois unités de service ont été créées par délibération du Conseil d’administration de l’UGA :
- L’unité de service ITO@UGA, dont la mission consiste à améliorer la gestion de la propriété intellectuelle et de rendre encore plus efficaces les activités de valorisation.
- L’unité de service REPSO@UGA pour l’ingénierie et la gestion des projets au service des unités de recherche
- UGA Design Factory pour accompagner personnels, étudiants et étudiantes dans leurs activités créatives, de design et d’entreprenariat.
La simplification des démarches administratives
De concert avec les organismes nationaux de recherche, l’UGA a entamé un travail de simplification de la recherche qui sera étendu à tous les domaines d’activité. Le but est de réduire, fluidifier et simplifier les procédures administratives et financières, tout en apportant plus de rigueur et de lisibilité. Pour remettre au centre de la démarche les besoins des usagers et des usagères (personnes, services, structures), je propose de continuer à mettre en place des comités regroupant les usagers et les usagères, les représentants et les représentantes des différents métiers. Ces comités pourront recourir à des experts et des expertes comme des professionnels et des professionnelles de l’ergonomie des systèmes et des procédures selon le besoin. Ils identifieront ce qui peut être simplifié et proposeront des solutions. Des expériences sur quelques structures pilotes permettront de les améliorer pour les déployer ensuite plus largement. Par cette simplification, nous cherchons à libérer du temps et à redonner du sens aux missions de chacune et de chacun.
L’information et la communication
Je souhaite rendre la structure et le fonctionnement de l’UGA plus lisibles et mieux informer le personnel, les étudiants et les étudiantes sur la stratégie de l’établissement et les projets qui y sont menés. Les efforts déployés pour mieux informer les personnels sur les avancements de carrière, à travers par exemple des réunions dédiées aux différents dispositifs, seront accentués. Cette communication, nécessaire un créer un collectif et un sentiment d’appartenance, servira également à accroître la visibilité de l’UGA, de ses composantes académiques et de ses communautés scientifiques, et à créer un sentiment d’appartenance.